Vive la tech ?

Cette semaine je suis passé à Vivatech.

Mon a-priori sur cet événement n’était pas forcément bon.

J’imaginais une bande hipsters à trottinette discutant levée de fonds avec des phrases du type « comme Steve disait, je lance le èmevipi pour appâter les vici pour ma série A. Les clients, on s’en fout, on fait comme Sergueï et Larry, on verra le business model après. Mon bépé actuel c’est de lever un max. »*

Presque pas

Il y avait surtout

1/ une foule jeune (lire sous 30 ans), pleine d’entrain et de bon sens.

2/ de grandes entreprises qui sont à l’écoute. Oui, des grosses boîtes qui regardent sincèrement les petites boîtes, avec intérêt.

3/ des intervenants de qualité (le CEO de LinkedIn / celui de Snapchat / la chairman de l’UNESCO / un président de la république…) qui s’expriment en anglais devant une audience qui comprend…

4/ des discussions qui tournent autour des enjeux de recrutement (énormes depuis le Covid). Maurice Levy parlait de « Grande Démission » (et je dois avouer que je m’inscris bien dans ce constat)

5/ des panels de discussion avec beaucoup de femmes (ENFIN) et une majorité d’étrangers

Donc voilà, ma perception était mauvaise (mode vieux con)

Heureux de constater qu’en moins de 10 ans, nous sommes passés d’une jeunesse dont l’ambition était d’entrer dans le secteur public (rien de mal à rechercher la sécurité) à une génération qui entreprend, parle anglais, pense techno et international.

Même les cadres des boîtes ont troqué la cravate pour des Stan Smith. Bon, en revanche, le mâle blanc hétérosexuel de +45 ans roulant en gros SUV n’est plus vraiment le cacique (et tant mieux).

Heureux de voir de grandes entreprises se mettre à l’innovation et ne plus regarder les start ups de haut. Ce n’est pas le syndrome « je fais venir des start-ups pour faire joli » mais plutôt « comment ces nouvelles idées peuvent elles nous aider et aider nos clients ? ».

Et là, c’est un bond de géant.

Heureux de voir un événement de ce niveau à Paris. Les plus anciens se souviendront de LeWeb (plutôt entre soi), Vivatech s’adresse à un public plus large. Cela fait du bien…

En bonus : je n’attendais vraiment pas à voir cette boîte

Avec ça

https://youtube.com/shorts/5SLy8UoOClc

Comme quoi, j’étais plein de préjugés

* traduction (phrase déjà entendue) : Comme disait Steve Jobs (patron d’Apple si tu as vécu dans une faille spatio-temporelle), je lance le èmevipi (MVP en anglais, soit le Minimum Viable Product (le produit minimum, un truc qui marche pas complètement) pour appâter les vici (VC, Venture Capitalist (sociétés qui investissent dans les sociétés) pour ma série A (Série A, c’est la première vraie levée de fonds. Elle suit le tour de seed (fonds nécessaire pour arriver au MVP pour simplifier) La série A est suivie d’une série B puis d’une C… pour arriver au graal : la licorne (société valorisée plus d’un milliard de $)). Les clients, on s’en fout, on fait comme Sergueï et Larry (Sergueï Brin et Larry Page, fondateurs de Google), on verra le business model après (la manière de gagner de l’argent – cela illustre le fait de faire un très bon produit (comme Google l’a fait dans la recherche) puis de trouver (presque par hasard raconte la légende) la façon de gagner de l’argent (les publicités). Mon bépé (Business Plan) actuel c’est de lever un max (lever de l’argent auprès de VC).

** l’image est issue du film Wargames, fondateur (1983) pour beaucoup de personnes de ma génération qui utilisaient des ZX81, TO7/70, Atari 800 XL et Apple 2E et qui étaient bien seuls devant l’écran à se dire que c’était bien fascinant, même si aujourd’hui nous ne sommes plus la cible… c’était bien excitant…