Mon objectif avec cette série de chroniques est d’explorer ce qui parait un peu nébuleux mais qui, au final, est intéressant : les crypto-monnaies.
La question est : « à quel besoin les crypto-monnaies répondent-elles ? »
Si c’était inutile, personne ne s’y intéresserait. Cela resterait un truc de geeks (un peu comme les jeux videos). Et en plus, si tu veux en acheter,
- on te dit que c’est mal,
- ta banque essaye de t’en empêcher par tous les moyens,
- Une fois que tu en as, tu ne peux (presque) rien acheter avec.
Mais alors, pourquoi tout ce bruit ?
Mon angle : Bitcoin s’est imposé ces dernières années en raison d’un besoin de transparence et d’une crise de confiance.
Le contribuable en a un peu marre d’être le dindon de la farce. Si, en tant qu’individu, je fais de mauvais investissements : je m’en prends à moi. Le système est fait comme cela et tant mieux.
Sauf que si tu es une banque, c’est rarement toi qui paye.
Le film « The Big Short » à bien résumé : post 2008 avec les subprimes les banques n’ont pas assumé et ce sont les plus faibles qui ont trinqué.
Et comme le disait la sénatrice Elisabeth Warren au patron de la Wells Fargo (qui a lésé ses clients en leur faisant ouvrir des comptes) : vous n’assumez pas vos responsabilités (savoureux échange d’ailleurs : la Warren s’écoute un peu mais elle rentre bien dans quelqu’un qui n’a pas l’habitude de se faire remettre à sa place – in english)
Bref, tout cela pour expliquer la défiance vis à vis du système bancaire. Peut-on vraiment lui faire confiance ?
Défiance aussi vis à vis des institutions
Quand je parle de défiance vis à vis des institutions, je parle de création monétaire. Avec le Covid, on s’est aperçu que l’argent pouvait sortir de nul part, qu’il suffit de le décider. Et si les gouvernements peuvent le faire alors pourquoi ne pourrions-nous pas aussi le faire ?
Un système auto-porté, où tout est transparent. Où les règles sont connues et ne peuvent être changées. C’est exactement cela le Bitcoin (voir la série sur Arte présentée la semaine dernière). La pureté de la vision des créateurs en fait une vraie valeur, non manipulable par quiconque.
Ce qui est assez savoureux, c’est que les autorités ont d’emblée déclaré que bitcoin était un réseau mafieux. Alors que, au contraire, il s’agit d’un réseau ultra transparent où toutes les transactions sont visibles. Tiens d’ailleurs (merci @olivier pour le lien vers The Milk Road (une news rapide et très bien faite)), une histoire qui prouve que Bitcoin est beaucoup plus transparent que le FIAT (le FIAT c’est la monnaie telle que nous la connaissons (euro dollar…)) : les auteurs d’un vol retrouvés 5 ans après… ou encore Melania Trump qui se vante de la vente d’un NFT en oubliant de dire qu’elle se l’est achetée à elle-même… (T’inquiète on viendra sur les NFT dans une prochaine partie)/
Bon donc, pour résumer mon analyse : Bitcoin est devenu légitime par la faute de ceux qui, aujourd’hui, essayent de le combattre. Et cela répond à un besoin de transparence et d’autonomie.