Aventurier

Un de mes contact (Salut Tony) me disait que pour décompresser, il lisait de l’Heroïc Fantasy. Qu’après le boulot, il ne voulait pas de film ou de livre qui soit trop en relation avec ce qu’il vit en journée.

Sage conseil.

Du coup, je me suis remémoré un truc qui m’avait changé les idées étant jeune.

C’était les années 80. La période de toutes les extravagances. Ado donc, je suis tombé sur le bouquin d’un aventurier. Cela aurait pu être Bernard Moitessier, ce fut Cizia Zykë.

Un nom pareil ne s’oublie pas.

Si, souviens toi (si tu es né dans les années 70 ou avant)… tu en as entendu parler. Un aventurier. De la lignée des de Dieuleveut ou Bob Denard.

Tu ne connais pas ? Alors on va résumer.

Un type qui cherche de l’or au Costa Rica et te raconte ses histoires en mode viril. Ancien légionnaire, pas un sou vaillant, flambeur, riche un jour, sans rien le lendemain, immoral, provocateur, hors la loi. La seule chose qu’il possède est un jean, une paire de bottes et une chemise largement ouverte sur une pépite d’or énoooorme. Tu vois le genre. Comme l’écrit un commentaire sur Amazon : testostérone en version 1000 mg.

Et le gars écrit. 

Ce n’est pas du Dumas. Mais ce n’est pas non plus mal écrit. C’est écrit format mitraillette, très rocambolesque, avec du sexe (ce sont les années 80) et de l’outrance.

Il est passé chez Pivot, a fait une prestation remarquée. Un légionnaire dans l’émission intello, là forcément, cela intrigue.

Et il a vendu quelques centaines de milliers d’exemplaires de ses bouquins. Best Seller en 1985. Il enchaine ensuite les bouquins, racontant l’Afrique et la revente de voitures, le jeu en Asie. Un genre de tour du monde de l’aventure avec un personnage qui a confiance en lui jusque dans la démesure.

Indiana Jones rencontre San Antonio

Ce qui est assez étonnant dans ses livres est l’enchainement des aventures et des rencontres. Le coté très anti-conformiste et sans foi ni loi (si ce n’est la sienne). On est très (très) loin du politiquement correct…

Bref, si tu veux t’évader et changer de monde, c’est une bonne lecture. Etonnant d’ailleurs que personne ne l’ait porté à l’écran…

Tu préfère la vidéo ? Une interview d’un de ses compagnons d’arme reprend une partie de sa vie.

Alors je préviens en revanche : c’est assez violent, misogyne, très très limite sur certains passages (que je ne cautionne absolument ni de près ni de loin). Je ne dis pas que c’est un modèle, très loin de là. Je ne dis pas non plus que je suis admiratif.

Je dis seulement que c’est distrayant (même si certains passages notamment sur les relations aux (beaucoup trop jeunes) femmes sont parfois abjectes). C’est d’ailleurs la première fois que je suis confronté à cela dans une lecture. J’avais entendu que certains écrivains faisaient des allusions. On n’est plus dans l’allusion avec Zyke. Je préfère prévenir.